Tous nos vœux pour 2014
Par Jean-Pierre JAMET le mercredi, 8 janvier 2014, 20:19 - Talents - Lien permanent
2014 démarre pour notre promo avec des vœux bien peu prosaïques que nous reprenons ici pour la postérité :
Allions-nous échanger, en ce mois de janvier
Que des banalités, s’inquiétait Dalimier ?
Si certains d’entre nous ont la plume féconde,
Je peux leur demander, sans perdre une seconde,
De mettre par écrit, sous la forme de vers
Des vœux originaux qui soient à tous offerts.
A ceux qui sont actifs, belle prolongation,
Et pour les retraités, de longues vacations.
Aux administrateurs, moult tantièmes et jetons,
A ceux qui sont grands pères, de nouveaux rejetons,
Pour qui veut rester jeune, avoir de la vigueur,
A celui qui l’espère, une Légion d’honneur.
Pour les humanitaires, des dons à recevoir,
Pour les grands voyageurs, nouveaux pays à voir,
Pour les associatifs, avoir des subventions.
Et pour tous nos chercheurs, trouver des inventions,
Pour chacun d’entre nous, avoir peu de travail,
Et beaucoup de repos pour une santé sans faille.
Pour ceux qui sont gourmets, des mets de qualité,
Aux heureux paresseux de pouvoir s'aliter,
Pour tous les vignerons, de fameux millésimes
Et pour les œnologues, des bouteilles rarissimes.
Aux cuisiniers d'avoir au Michelin une étoile,
Et pour les cinéastes, voir leur nom sur la toile.
Aux fanas de bouline, monter sur la Belle Poule,
Et pour tous les voileux, force quatre sans houle,
Pour nos grands randonneurs, la route de Saint Jacques
Qui va à Compostelle en partant du Larzac.
Aux pêcheurs au lancer, prendre de belles truites,
Aux rameurs du dimanche, de l’aviron en huit.
Pour ceux qui firent des ponts, ruisseaux à enjamber,
Et pour les jardiniers, allées à désherber.
Pour tous les bons vivants, panse de gastronome,
Aux contempleurs du ciel, lunettes d'astronome.
Pour qui aime le verre, construire de beaux vitraux,
Pour qui préfère les pierres, trouver de purs cristaux.
Aux râleurs de tout poil, affiner leurs critiques,
Aux élus de tout bord, carrière en politique,
Pour qui choisit l’armée, devenir général,
Pour qui s’est fait curé, finir en cardinal,
A ceux qui sont banquiers, éviter la prison,
Et à tous les ENA, savoir garder raison.
Aux auteurs de romans, policiers, de beaux crimes,
A ceux qui poétisent, trouver de belles rimes,
Aux coureurs de jupons qu’ils rêvent d’un harem,
Comme tous les bridgeurs rêvent de grands chelems,
Pour ceux qui sont dompteurs, dresser des éléphants,
A ceux qui font les clowns, plein de rires d’enfants.
Aux ingénieurs des mines, maitriser l’énergie,
Aux ingénieurs du GREF, vanter l’écologie,
Aux ingénieurs du son, réduire les décibels.
Pour ceux qui sont savants, attendre un prix Nobel.
Pour tous les écrivains, espérer le Goncourt,
Et pour les nostalgiques, repasser les concours. !
Jean-Louis Joliot, avec la complicité de Laurent Dalimier, Yves Buntzly, et Jean-François Marquet
Commentaires
Désolé rim' m'ennuie, à vous lire je souris !
Bien d'autres à venir ? Autant de rimes vous prie.
Si nos lois s'écrivaient tout en alexandrins
Et si nos députés devaient soigner la rime
Nous aurions moins de textes et surtout moins de frime,
Beaucoup moins d'autoroutes et bien plus de jardins.
Jean-Louis JOLIOT
C'est vraiment gentil de m'avoir cité comme "co-auteur" de ce chef d'œuvre, mais c'est à 99 % immérité.
D'ailleurs ceux qui se souviennent de moi doivent se souvenir que même au piano, où je jouais BACH plus que BEETHOVEN ou DEBUSSY, je n'étais pas poète. A cette époque, j'avais presque des difficultés à écrire plus de quelques lignes, sur les sujets les plus riches, ayant tendance à tout "comprimer" le plus possible. Plus récemment, j'ai réussi à proposer 2 alexandrins supplémentaires à une version collective "de départ", qui en contenait une vingtaine (alors même que ces 2 alexandrins ne constituaient pas un "résumé" de l'existant précédent, mais un ....faible...apport !) ; ça faisait donc environ 10 %. Je n'avais alors pas réagi "contre" l'inscription de mon nom. Mais aujourd'hui.......il ne mérite que d'être effacé.
Je profite de ce mot pour dire à tous que j'ai regretté de ne pas être de la fête, mais que la santé de mon épouse ne m'autorise pas beaucoup à sortir. Heureusement je revois quelques uns d'entre vous à RUEIL, chez moi, de temps à autre. Merci à eux, et bonjour à vous tous.